À soixante ans, les Français disposent en moyenne de moins de 90 000 euros d’épargne, bien loin des recommandations des experts, qui fixent le cap idéal autour de 300 000 euros. Pourtant, près d’un tiers de la population active repousse sa cessation d’activité, faute de ressources jugées suffisantes pour maintenir son niveau de vie.Peu de personnes envisagent la diversification des supports d’épargne avant l’âge légal de la retraite, alors que les dispositifs comme le PER individuel, l’assurance-vie ou le PEA offrent des leviers efficaces pour optimiser la constitution d’un capital ou générer des revenus complémentaires.
À 60 ans, où en est-on vraiment côté finances ?
Passer le cap des 60 ans, c’est être confronté à un constat parfois déstabilisant : le montant moyen d’épargne atteint péniblement 90 000 euros, bien loin des 300 000 euros régulièrement évoqués comme référence par les spécialistes. En conséquence, de nombreux Français diffèrent leur départ à la retraite, estimant leur matelas financier trop mince pour faire face sereinement à l’après-vie active.
La pension tombe enfin, mais elle ne suit que rarement le rythme du dernier salaire, on parle d’environ 60 %. Dès lors, beaucoup doivent agir sans tarder : réévaluer les postes de dépenses, anticiper leur santé à venir et repenser la gestion de leur résidence principale. Mais certains choix, qu’il s’agisse d’une vente, d’une mise en location ou d’une transmission partielle, engagent bien plus qu’une simple ligne budgétaire. Ils imposent un regard lucide sur son futur.
À cet âge, plusieurs dimensions pèsent plus lourd que jamais :
- Pensions de retraite : Elles restent très variables, selon qu’elles proviennent du privé ou du secteur public.
- Dépenses de santé : Leur évolution impose des arbitrages parfois contraignants sur le reste du budget.
- Capital accumulé : Son niveau manque souvent la cible pour couvrir vingt années (et plus) de retraite.
En toile de fond, le passé détermine souvent l’état des finances : métier, immobilier détenu, histoires familiales… Mais quelle que soit la trajectoire, chaque retraité fait face à deux réalités implacables : l’inflation et les variations de marché. Leur impact peut déstabiliser même les stratégies les mieux ficelées en quelques années à peine.
Combien faut-il avoir épargné pour profiter sereinement de sa retraite ?
Chiffre marquant : 300 000 euros, voilà ce que mettent en avant de nombreux conseillers pour s’accorder une retraite prévisible. Capital qui, bien géré, assurerait un coup de pouce décisif. Pourtant, la réalité contraste nettement : peu de Français atteignent ce seuil avant leur soixantième anniversaire. Pour l’immense majorité, le compteur reste bloqué autour de 100 000 euros.
Penser sa retraite, ce n’est donc pas se limiter à un objectif d’accumulation. C’est jouer sur plusieurs plans : immobilier, assurance-vie, PER, actions ou obligations… Chaque véhicule a ses avantages, ses risques et ses rythmes de rendement, mais c’est la diversification et l’anticipation qui tirent leur épingle du jeu. Réfléchir à la bonne répartition selon son âge, ses besoins et le contexte économique permet de traverser les tempêtes.
Pour clarifier les pistes, voici les leviers les plus utilisés :
- Immobilier locatif : Il apporte des loyers réguliers et protège partiellement des à-coups conjoncturels.
- Assurance-vie : Elle se distingue pour sa flexibilité et sa fiscalité allégée après huit ans.
- PER : Idéal pour bâtir une rente personnalisée, tout en bénéficiant de déductions fiscales selon la situation.
Pour ne pas voir son capital fondre, rester actif dans la gestion de ses investissements devient une nécessité. Cela implique d’ajuster régulièrement sa stratégie, d’arbitrer entre sécurité et rendement, et de garder à l’œil la fiscalité et la question de la transmission. Ce n’est ni une course à l’épargne, ni une simple question de montant, mais bien un chemin fait d’équilibres à redéfinir tout au long de la retraite.
Les outils malins pour booster son épargne : assurance-vie, PEA, PER et autres solutions
Dès qu’approche la retraite, le réflexe de se tourner vers les produits adaptés gagne du terrain. L’assurance-vie s’installe naturellement en tête de liste, grâce à ses multiples atouts : gestion modulable du risque, sortie au choix en capital ou en rente, fiscalité adoucie après huit ans. Elle permet de combiner prudence et potentiel de rendement, à la carte.
Le PEA, dont le fonctionnement reste mal connu, donne accès aux marchés boursiers européens, avec des gains défiscalisés à condition de respecter la durée minimale de détention. Pour qui accepte la volatilité, cette enveloppe offre un levier intéressant pour dynamiser l’épargne sans exploser la facture fiscale.
Le PER, plan d’épargne retraite, change la donne : il permet de déduire les versements selon la tranche d’imposition, propose une sortie flexible, et suit son titulaire tout au long de sa vie professionnelle. Ceux qui anticipent une chute de leur revenu imposable à la retraite seront les premiers à en profiter.
Dernière famille à considérer : la pierre-papier (SCPI, OPCI), ou l’immobilier locatif traditionnel. Ces placements génèrent des revenus récurrents et créent un filet de sécurité face aux aléas de la vie. C’est la complémentarité de ces solutions qui rend la stratégie efficace sur le long terme, en limitant les risques de voir le patrimoine s’éroder trop vite.
Multiplier ses sources de revenus : idées concrètes pour une retraite active et épanouie
Arrivé à soixante ans, miser uniquement sur la pension, c’est marcher sur une corde raide. Les dépenses mensuelles montent, notamment côté santé, et la stabilité du pouvoir d’achat n’est plus garantie. Il faut donc s’appuyer sur plusieurs solutions pour maîtriser son avenir.
Côté immobilier, la location reste l’un des piliers. Investir dans une zone dynamique ou près d’une grande agglomération facilite l’accès à des revenus réguliers. Et pour ceux qui veulent booster le rendement, la location meublée, la colocation ou la location saisonnière peuvent offrir un vrai plus, adaptés à différents profils et besoins de flexibilité.
Ne négligeons pas la bourse et les fonds spécialisés. Les dividendes d’actions ou les coupons d’obligations viennent compléter le budget. Mieux vaut cependant rester attentif à la manière d’équilibrer l’ensemble, selon sa propre appétence au risque.
Enfin, la retraite est parfois l’occasion de lancer une nouvelle activité, qu’il s’agisse d’accompagnement professionnel, de formation ou de missions ponctuelles. La transmission de compétences ou de savoir-faire peut générer un complément appréciable, tout en entretenant le lien social et l’utilité ressentie.
Diversifier, c’est contrôler sa trajectoire : en mixant ces approches, chacun peut façonner une retraite moins vulnérable, plus ouverte et plus riche en opportunités inattendues.


